Cette création est un voyage aux confins de la mémoire et des souvenirs.
Les films de famille projetés en Super8, le pouvoir envoûtant et évocateur des
chants et musiques électroniques embarquent le spectateur dans une machine à
voyager dans sa propre histoire.
Il est ici question de la mémoire au sens du témoignage et de la trace. Ce langage cinématographique – le film de famille – est une catégorie à part qui vient documenter la période d’après-guerre et interroge plus largement la question de
l’enregistrement par des anonymes d’un pan de notre histoire ; par le prisme de
leur fiction personnelle.
Cette création vient également questionner le besoin de documenter, de garder
des souvenirs sur des supports physiques, la peur de l’oubli et l’arrivée auprès du
grand public des nouvelles technologies. Elle questionne aussi l’usage de l’image que nous faisons au quotidien.
Cette oeuvre cinématographique et musicale vivante, se réécrit sans cesse selon les lieux, les époques, les contraintes et les rencontres/matériaux débusqués sur les lieux. Un travail In-Situ bien souvent qui voit débarquer plusieurs jours en amont, le trio de du Collectif PALP.
Par Coline Godinot, Clémence Joly & Yves Heudès